Les autorités gabonaises suspendent 3 chaînes françaises et bloquent Internet pendant les élections

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Jun 09, 2023

Les autorités gabonaises suspendent 3 chaînes françaises et bloquent Internet pendant les élections

Dakar, 28 août 2023 — Les autorités gabonaises doivent revenir sur la suspension des chaînes françaises France 24, Radio France Internationale et TV5 Monde et s'abstenir de perturber davantage l'accès du public.

Dakar, 28 août 2023 — Les autorités gabonaises doivent revenir sur la suspension des chaînes françaises France 24, Radio France Internationale et TV5 Monde et s'abstenir de perturber davantage l'accès du public à Internet, a déclaré lundi le Comité pour la protection des journalistes.

En pleine période électorale du samedi 26 août, les autorités gabonaises ont imposé un couvre-feu et bloqué l'accès à Internet pour empêcher la propagation des « appels à la violence » et des « fausses informations », et ont suspendu les émissions de trois chaînes de télévision publiques françaises.

La Haute Autorité de la Communication, l'organisme de régulation des médias du Gabon, a accusé les chaînes de "manque d'objectivité et d'équilibre dans le traitement de l'information en lien avec les élections générales en cours", selon les médias, qui ont qualifié la suspension de "temporaire". mais n'a pas indiqué quand il serait levé.

Lundi soir, les reportages des chaînes restaient inaccessibles au Gabon, selon une personne au Gabon qui a parlé au CPJ sous couvert d'anonymat, invoquant des problèmes de sécurité.

« Les autorités gabonaises doivent lever les suspensions de France 24, Radio France Internationale et TV5 Monde et garantir que les citoyens de tout le pays puissent accéder librement à Internet », a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ à Durban, en Afrique du Sud. « Les médias locaux et internationaux, ainsi que l’accès à Internet, jouent un rôle fondamental dans la transparence des élections, et le public doit pouvoir recevoir et partager les informations dont il a besoin pour prendre des décisions éclairées. »

Le CPJ a contacté par téléphone Max Olivier Obame, membre du HAC, mais celui-ci a refusé de commenter. Les appels du CPJ au ministre gabonais des Communications, Rodrigue Mboumba Bissawou, sont restés sans réponse.

Avant les élections, le CPJ s'est joint à la coalition #KeepItOn pour exhorter le président Ali Bongo Ondimba et son administration à garantir un accès Internet ouvert et sécurisé pendant les élections et a fait part de ses inquiétudes quant à l'accès des médias étrangers pour couvrir les élections.

Les résultats de l'élection gabonaise pourraient prolonger le règne de la famille Bongo, au pouvoir depuis 55 ans entre le président sortant et son défunt père, Omar Bongo.